Les femmes peintres à travers l'Histoire
Constance MAYER (1775-1821)
Constance Mayer (1775-1821) est une peintre française du XVIIIe siècle, l'une des rares femmes de son époque à s'imposer dans le monde artistique. Née à Chauny dans l'Aisne, elle se forme d'abord auprès de maîtres renommés comme Jean-Baptiste Greuze, puis devient la « maîtresse» et la collaboratrice de Pierre-Paul Prud'hon, un peintre influent du néoclassicisme français. À partir de cette date, toutes ses œuvres sont attribuées à son amant. En 1821, elle est inquiète de l’attitude de Prud’hon et révoltée par les signatures douteuses qui se multiplient sur ses toiles.
Elle excelle dans les genres du portrait et de la peinture allégorique, où elle met en scène des sujets empreints de poésie et d'introspection. Bien que souvent reléguée à l'ombre de Prud'hon, son œuvre mérite une reconnaissance individuelle. Leur collaboration artistique a néanmoins produit certaines de leurs plus grandes réalisations, notamment des commandes pour Napoléon Bonaparte. Parmi ses œuvres majeures, on compte « L'Innocence entre la Vertu et le Vice », où elle démontre une maîtrise subtile de la composition et du clair-obscur.
La vie de Constance Mayer est marquée par des événements tragiques. Tourmentée par des difficultés personnelles, elle se suicide en 1821, un acte qui bouleverse profondément Prud'hon. Après sa mort, son talent est quelque peu éclipsé, mais aujourd'hui, son travail est réévalué à la lumière de sa contribution à l'art français, et elle est reconnue comme une figure importante de la peinture néoclassique. Ses œuvres, tout en délicatesse, témoignent d'une sensibilité unique pour l'époque.
Un aperçu de ses œuvres