Paléolithique (avant - 10 000 ans)

L'idée que l'art rupestre serait principalement féminin repose sur plusieurs études récentes. L'une d'elles, menée par l'anthropologue Dean Snow en 2013, analyse les empreintes de mains laissées sur les parois de grottes comme celles d'El Castillo et de Pech Merle. En utilisant des techniques biométriques, Snow a montré que 75 % de ces empreintes appartenaient probablement à des femmes, en se basant sur les différences de proportions entre les doigts masculins et féminins. D'autres études, en s'appuyant sur des comparaisons ethnographiques, suggèrent que les femmes jouaient un rôle central dans l'art et la spiritualité des sociétés préhistoriques, remettant en question les hypothèses traditionnelles qui attribuaient la production artistique principalement aux hommes. Ces recherches invitent à repenser la division du travail artistique entre les sexes à la préhistoire, en reconnaissant une contribution féminine potentiellement majoritaire.